Page 26 - Un prince & des légendes
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UN RÊVE PRÉMONITOIRE

            Pendant la période estivale, Delio On-
            nis avait fait un rêve prémonitoire qui
            s’était concrétisé. Il avait rêvé qu’on
            gagnait les cinq premiers matchs de
            la saison. Et on l’a fait ! On prend un
            départ canon avec cinq victoires en
            autant de matchs. Pour la première
            journée, on l’emporte à Bastia avec un
            doublé de Delio (0-2). Après, on en-
            chaîne  contre  Nancy  (2-0),  Bordeaux
            (0-4), Strasbourg (3-2) et Reims (0-2).
            Nous  nous  promenions  et  déroulions
            notre jeu comme dans le rêve de Delio.

            Puis on perd le sixième match à domi-
            cile face à Marseille (2-3). Mais on ne
            lâche rien. On devenait des outsiders
            pour le titre même si pendant toute
            la saison, les gens, les suiveurs ou les
            journalistes pensaient qu’on allait cra-
            quer. C’était vrai qu’on était un peu
            juste en effectif mais tout le monde a
            tenu avec, en plus, un bon parcours en
            Coupe de France. On s’était inclinés en     Extrait
            demi-finale (face à Nice, 1-0 ; 1-1).

            Nous avions eu du pot avec peu de
            blessés. Moi, j’ai fait par exemple les
            trente-huit matchs de Championnat
            (avec six buts marqués). L’entraîneur
            Lucien Leduc nous avait poussés  au
            maximum. Il nous avait emmenés
            au-delà de nos possibilités  avec un
            coaching qui nous impliquait égale-
            ment dans ses décisions.
            Nous avions fini la saison en pleine
            euphorie,  comme  nous  l’avions  com-
            mencée. Mais ça, Delio ne l’avait pas
            rêvé !





              Jean Petit, Raoul Noguès et Lucien Leduc
            à l’entraînement en mai 1978.
              Jean Petit dribblant le gardien nancéien,
                         e
            à domicile, à la 2  journée, le 9 août 1977.
              Jean Petit face au FC Nantes, à domicile,
                  e
                            er
            à la 10  journée, le 1 octobre 1977.
              Jean Petit dépassant Marius Trésor,
            au stade Vélodrome, le 15 janvier 1978.
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