Page 45 - Un prince & des légendes
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DE BONNES ONDES
J’adorais mes coéquipiers ! J’aimais J’ai plus de dix-huit ans de carrière
partager des moments forts avec eux. mais ces moments restent uniques.
J’avais pris mon rôle de capitaine à Je pense que n’importe qui dans ce
cœur. J’éprouvais une grande fierté à groupe-là dirait la même chose.
porter ce brassard.
Tout était fabuleux dans cette cam-
Je savais aussi qu’il y avait un temps pagne européenne, sportivement,
pour déconner et un temps pour tra- mais aussi humainement, avec la pas-
vailler et pour tout donner. Je faisais sion des supporters monégasques et
bien la part des choses et les gars me l’environnement privilégié de la Prin-
suivaient. J’arrivais à partager mes cipauté. Puis notre club était devenu
sentiments avec eux, à véhiculer de l’équipe de toute la France.
bonnes ondes. J’ai toujours défendu On a continué notre parcours en bat-
mes potes. J’allais au feu pour eux.
tant Chelsea en demi-finale (3-1 ; 2-2).
(score 4-1 dont un doublé de Ludo). Extrait
Il y avait aussi une vraie confiance Avant la finale, le prince Rainier était
entre le coach, moi et le groupe. Je fai- venu déjeuner avec nous pendant la
sais remonter les messages de Didier. mise au vert en Allemagne. Ce fut un
Je lui ai enlevé pas mal de problèmes. moment unique, un souvenir inou-
Jamais une histoire n’est sortie… bliable. Puis, hélas, nous avons perdu
la finale contre le FC Porto (3-0). Si on
Je n’étais pas uniquement capitaine
pour faire pile ou face au coup d’en- était une grosse ville comme Marseille
voi ! Je n’étais peut-être pas toujours ou Lyon, les choses auraient-elles été
exemplaire ailleurs mais, une fois sur différentes ?
le terrain, j’étais un gagneur. J’ai eu le privilège de jouer pour la
Principauté de Monaco. C’était à la
Le Prince Albert remettant Nous étions tous assez jeunes. Squil-
la Coupe de la Ligue à Ludovic Giuly laci, Givet, Rodriguez, Rothen et moi fois un grand honneur et une énorme
au stade Louis II en mai 2003. avions entre 23 et 27 ans. Et nous responsabilité. J’en étais conscient.
Ludovic Giuly après avoir marqué avions vécu l’exceptionnel ! Par la suite, j’ai gardé la passion de ce
contre le FC Sochaux-Montbéliard, club et j’ai maintenu une relation par-
à la finale de la Coupe de la Ligue, ticulière avec le Prince Albert qui est
au Stade de France, le 17 mai 2003
devenu un ami.
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